Dimanche 12 février, Pape-Doudou Ndiaye a participé au Grand Slam de Paris 2017. Il a remporté le bronze dans la catégorie des -81 kg.
Défait en demi-finale, le champion de France en titre s’impose par ippon dans les dernières secondes de son combat pour la place de troisième face au Sud-Coréen Suk Woong Hong. Sa performance en Grand Slam lui permet de remonter à 32e place mondiale. Nous lui avons posé quelques questions.
Après l’open du Portugal où tu finis non classé, comment tu abordais ce tournoi ?
Au Portugal, j’étais très en forme, mais je me suis trop précipité car j’avais trop envie de bien faire. Du coup, cette fois-ci, j’ai décidé d’être plus patient pour essayer de décrocher une médaille à Paris devant le public français.
Quel a été ton ressenti sur tes combats ?
J’ai eu un déclic dans la journée après mon deuxième combat, sur le brésilien Penalber. Mon premier combat, face à un uruguayen de niveau moyen, a été plutôt compliqué à cause de la pression et de l’environnement. Meriem Salmi, la psychologue qui me suit, a trouvé les mots pour me débloquer. Ensuite, ma victoire par ippon face à Penalber pendant le golden score m’a permis de me lâcher. J’ai abordé les combats suivants en me disant « vas-y, profite, éclate-toi, c’est magnifique ce qui est en train de se passer, tu es devant le public français et c’est pour des moments comme ça que tu fais du haut niveau, donc profite ! ».
J’ai été peu frustré de cette défaite en demi-finale face au géorgien car je pense que je lui donne ce waza-ari. Mais comme je pensais avoir fait un bon match, je ne me suis pas inquiété pas pour la suite.
Avec un titre de champion de France 2016, le bronze au Grand Slam de Paris, quel est ton prochain objectif ?
Trois grandes compétition se profilent. L’open européen de Rome et le Grand Prix de Dusseldorf ont lieu ce mois-ci et le championnat d’Europe se tiendra en avril en Pologne. Je me suis fait mal à la cheville lundi matin et donc je suis certain de ne pas combattre en Italie. Mais j’espère être rétabli pour Dusseldorf et être sélectionné pour le championnat d’Europe !
Tu as entendu les encouragements du public dans l’arène ? Quel effet ça fait ?
Comme je l’ai expliqué au début, ça m’a d’abord inhibé. Ce n’est pas tous les jours qu’on combat dans une salle aussi remplie, où tu entends des voix que tu reconnais. Après mon déclic, et notamment sur la place de troisième, ça m’a donné des ailes. Ca m’a vraiment fait plaisir, ça m’a poussé et m’a donné de l’énergie. Tout ce public, ça m’a donné beaucoup d’émotion, c’était exceptionnel et je n’avais jamais vécu ça de ma vie et c’était très agréable. C’est pour des moments comme cela que je fais du haut niveau. C’était top !
Un mot pour finir ?
Merci au public qui m’a permis de me surpasser sur la place de trois notamment ! Et merci à Stéphane pour son investissement quotidien et sa bienveillance, merci au club de mettre à notre disposition des outils de qualité pour que l’on performe. Enfin, merci à tous les camarades de club, à Axel qui me donne énormément de conseil liés à son expérience personnelle et qui m’aide beaucoup !