Le Club de Judo de Sucy-en-Brie

Témoignages : la sélection pour le Pôle Espoir

Pôle Espoir

Quelques judokas licenciés à Sucy Judo ont choisi de faire du judo une de leurs priorités et ont intégré le pôle espoir. En aménageant les journées de façon à combiner enseignement scolaire et entraînements de judo, ces structures permettent aux jeunes judokas d’exprimer tout leur potentiel.

A la fin de chaque saison, des minimes et des cadets tentent d’intégrer un de ces pôles. Nous avons demandé à quatre judokas du club – Adama, Alexy, Bel-Air et Mathieu – de nous expliquer pourquoi ils ont décidé d’intégrer cette structure et comment les tests se sont déroulés. Alexy a participé à la sélection pour le pôle espoir de Brétigny en 2014. A la fin de la saison dernière, Adama et Bel-Air ont essayé d’intégrer ce même pôle tandis que Mathieu a tenté d’entrer au pôle espoir d’Orléans.

Voici leur témoignage.

Qu’est-ce que le pôle espoir ? A quoi ça sert ?

Adama : Pour moi le pôle espoir est un endroit où l’on peut s’épanouir car on est avec des amis et on partage la même passion avec eux. C’est aussi un lieu qui peut nous faire évoluer, autant dans le judo que dans la vie car les professeurs ne sont pas là que pour faire de la discipline.

Alexy : Le pôle sert à faire des résultats en cadets et accéder aux championnats de France, voire aux European Cups et autres ! Cela sert aussi à s’endurcir mentalement puisque nous sommes loin de notre famille.

Bel-Air : Le pôle espoir est une structure qui sert à te perfectionner pour la carrière que tu envisages.

Mathieu : Le pôle espoir est une structure pour former les judokas, les entraîner plus et pour les mener à la compétition haut niveau.

Pour quelles raisons vouliez-vous y aller ?

Adama : Car cela m’aurait permis de franchir un cap au niveau du judo, prendre plus confiance en moi, mais aussi de rencontrer de nouveaux judokas grâce aux nombreuses sorties organisées. Evidemment, j’aurais aussi pu développer mon judo tout en gardant mes schémas tactiques, faire évoluer mes techniques…

Alexy : Je voulais entrer en pôle pour faire des résultats et gagner tout simplement. Je voulais aussi être le plus fort, et être fort dans la tête.

Bel-Air : Je veux aller au pôle car je sais qu’on y gagne beaucoup en expérience.

Mathieu : Je veux y aller pour perfectionner mon judo, pour trouver de nouveaux systèmes d’attaque et augmenter mon nombre d’entraînements. Et surtout pour avoir des nouveaux partenaires.

Qu’avez-vous fait sur place ?

Alexy : J’ai d’abord fait une démonstration technique, puis des randoris avec les personnes de notre groupe et un test avec une psychologue. Ensuite, je me suis entraîné avec les judokas du pôle avant de dîner et d’aller dormir dans une chambre du pôle. Le lendemain, je me suis levé à 6 h pour un test physique sur piste, un test judo et un autre gros test physique pour finir.

Adama et Bel-Air : Dès l’arrivée à 13h30 nous avons été divisés en petits groupes pour un test technique. Il consistait à montrer aux examinateurs ce que l’on savait faire en ne-waza et en tashi-waza. Ensuite nous avons eu un entretien avec une psychologue qui voulait connaître nos réelles raisons et motivations pour entrer au pôle. Ensuite, à 17h00, nous nous sommes entraînés avec les internes du pôle pendant deux heures : uchi-komi au début, suivis par des randoris notés par nos adversaires. À la fin de cette séance intense nous sommes partis manger. On nous a ensuite attribué notre chambre, expliqué le règlement intérieur et le déroulement de la journée du lendemain. Nous avons eu quartier libre dans l’internat jusqu’à 22h00. Passée cette heure, chacun devait être dans sa chambre, portes fermées, sans aucun bruit pour dormir. Car le réveil était prévu à 6h00, pour un footing à 6h30. Après le réveil très spécial de Bel-Air, nous nous sommes rendus dans le hall le ventre vide. De 6h45 à 7h30, nous avons couru autour du stade de foot, le but étant de voir si nous pouvions tenir les 45 minutes de course. A 8h00, direction le réfectoire pour un petit-déjeuner mérité. A 10h00 tout le monde devait être dans le hall, chambre propre et affaires rangés. La matinée s’est terminée par une préparation physique et une séance de randoris.

Mathieu : Les tests se sont passés sur une journée. Je suis arrivé à Orléans le matin à 9h45 pour faire la visite du lycée et de l’internat. On nous a aussi expliqué le fonctionnement du pôle espoir. J’ai ensuite mangé au self du lycée, avant de faire les tests tout l’après-midi de 13h30 à 17h00. Je me suis retrouvé avec le numéro 18 écrit à la craie dans le dos de mon kimono et le responsable du pôle nous a tous pris en photo. Il y a eu un test de course par paliers pour tester notre résistance et notre détermination. Puis j’ai fait judo où trois examinateurs nous ont observés : démonstration de techniques puis une dizaine de randoris. Pour ceux qui le voulaient, il y avait l’entraînement avec le pôle France. Il faut savoir que la sélection se fait sur le judo mais aussi sur le dossier scolaire.

Un souvenir marquant ?

Adama : Le réveil de Bel-Air.

Alexy : Ma nuit avec les potes des quatre coins de l’Ile-de-France car sur un tapis on est adversaire et dans la vie on est potes et c’est vraiment sympa de dormir avec ses potes.

Bel-Air : La nuit au pôle. A 5h00 du matin j’étais réveillé et je n’arrivais plus à dormir. Du coup, j’attendais qu’il soit 5h55 pour aller réveiller les autres.

Mathieu : J’ai trouvé qu’il n’y avait pas beaucoup de monde aux tests (11 filles et 25 garçons). Il n’y pas eu beaucoup de tests autre que le judo et pas d’entretien individuel.

Et pour finir, un conseil à donner ?

Adama : Avoir confiance en soi et tout donner !

Alexy : Tout donner, donner le meilleur de soi-même et ne rien regretter ! Et surtout si on est pris il faut y aller et ne pas faire l’erreur de refuser.

Bel-Air : Travaillez bien à école et faites le maximum de résultats dans les compétitions.

Mathieu : Je conseille à tous ceux qui souhaitent tenter de le faire même si vous n’êtes pas sélectionnés ou si vous ne voulez pas aller jusqu’au bout. Ca fait une expérience intéressante, un défi, et en plus il n’y a rien à perdre. Après pour aller jusqu’au bout il faut avoir l’envie de le faire même si c’est dur !